La réforme de la formation et plus précisément les changements apportés en 2009 donnent du fil à retordre aux entreprises, mais c'est aussi une mini révolution pour les OPCA tant elle change les habitudes.
Tout d'abord les budgets : la fongibilité descendantes des fonds a pour vocation de donner un meilleur accès à la formation pour les TPE, mais c'est aussi une dillution des fonds avec un nouveau public que les OPCA n'ont pas l'habitude de traiter.
Viennent des limites dans les dépenses, et certains fonds d'assurance doivent restreindre leurs engagement, certains vont même jusqu'à poser une limite dans le financement des actions de formation. (le FAFIEC a par exemple récemment limité son financement à 70% du montant du projet formation, même pour ceux entrant dans les champs prioritaires....)
La tension financière gagne également les entreprises, qui doivent réaffecter une part du 0,9% à la portabilité du DIF voir anticiper la prise en charge de ce budget en cas de chômage du salarié....
Ces effets, qui pourraient être assez bien gérés dans une année de routine, ont dérapés, ou ne sont pas loin de le faire, accentué par l'effet de crise (baisse des cotisations) et l'échéance de 2010 qui voit des salariés avec un compteur DIF bloqué à 120h. Si tous ceux là faisaient une demande de congés, même étalé sur 24 mois, ce serait tout bonnement complétement infinançable !
Ensuite les pratiques : La réforme confronte les entreprises, les OPCA, les OPACIF et même le pôle emploi à des dispositifs qui ne sont pas toujours maîtrisés.
Par exemple on demande aujourd'hui aux organismes paritaires de tenir un rôle d'accompagnateur dans les projets et sortir de leur rôle unique de financeur.
Quant aux autres mesures de la réforme : élargissement du public de la période de professionnalisation, préparation opérationnelle à l’emploi (POE) ou l’ouverture des contrats de professionnalisation aux bénéficiaires des minimas sociaux, elles auront également des conséquences sur le 0,5 % en plus du 0,9% déjà fortement grévé par les autres dispositifs.
bref, ça coince....
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