jeudi 11 avril 2013

La SNCF va délocaliser une partie de sa formation professionnelle au Maroc

Ce projet s'inscrit dans une logique de partenariat, de développement et de rationalisation des coûts.
Lors de la signature du contrat de construction de la ligne à grande vitesse entre Tanger et Kenitra, un volet partenariat  a été signé (pour la coopération technologique, économique et financière).
Plus tard, deux nouveaux contrats ont été validés, précisant les conditions d'assistance à maîtrise d'ouvrage et les missions d'expertises associées.

La SNCF et L'ONCF ont travaillés, entre autre, sur la création d'un institut de formation aux métiers ferroviaires (IFF). Celui-ci serait  basé au Maroc et pourrait voir le jour en septembre 2014.
Jusque là, rien de très surprenant, sauf que s'est glissé dans l'accord un programme de formation commun aux cheminots Marocains et Français.

Les syndicats ont réagis assez vivement, comprenant la légitimité de la formation des employés Marocains dans leur pays mais montrant très clairement leur hostilité à la délocalisation des stagiaires Français (on parle de 30.000 jours de formation par an dont 10.000 pour les salariés Français)

Si la direction de la  SNCF se veut rassurante (en relativisant le nombres d'heures de formation et en mettant en avant les économies), on peut tout de même identifier certains problèmes :

- Le statut des stagiaires formés au Maroc ne relèvera pas du droit Français.
- De nombreux prestataires Français en formation perdront en activité
- La fuite de compétences et de savoir faire vers l'étranger
- ...

On peut aussi s'interroger sur la suite;  n'est ce pas le début d'un engrenage vers la délocalisation d'autres services ?