mardi 22 février 2011

Réforme des OPCA : le feuilleton continue !

Ça bouge sur l'échiquier des fonds d'assurance formation ; stratégie de rapprochement, effets d'annonces...on calcule, on négocie, on évalue...fusion ? absorption ?
C'est la course aux 100 Millions !

Pour un peu on se croirait presque dans une salle des marchés de la City !


Rappel des  épisodes précédents :


Certains OPCA ont déjà scellés leur avenir, ainsi les branches du papier/carton, de l'industrie de l'ameublement et du bois ont fusionnées; la somme de leurs collectes respectives de 37, 33 et 32 millions d'€ leur permettant d'atteindre le seuil providentiel de 100 Millions  : OPCA3+ est né (C3+ pour les intimes)

OPCA défi, créé dés décembre 2010, par les OPCA emblématiques de la plasturgie (Plastifaf) et de l'industrie chimique, pétrolière et pharmaceutique (C2P) concentrent à eux seuls 150 Millions et seraient tentés par un rapprochement avec la Métallurgie (OPCAIM) pour assoir une large autonomie financière au service de l'industrie.

Opcalia, le grand méchant interpro ?

A ce jour le puissant réseau Opcalia n'a fusionné qu'avec une seule branche; le textile et l'habillement (Forthac) mais on le soupçonne de viser plus haut, ce dont il se défend avec force. Il est vrai que son réseau est déjà fortement structuré avec des opérateurs territoriaux et s'était déjà prêté à l'exercice de fusion quand il est né du rapprochement des Opcareg et de l'OPCIB.


Les Agefos en embuscade

Affichant un esprit d'ouverture et d'accueil, les agefos affirment ne pas vouloir faire du rapprochement à tout prix, se targuant d'avoir une collecte bien supérieure à 100 Millions et donc une autonomie proclamée.
On ne doute pas un seul instant cependant que de petits OPCA de branche soient intéressés pour rejoindre ce solide opérateur et son réseau régional.

Et les autres ?

Ca bouge également fortement dans d'autres grands secteurs d'activité.
Exemple : la banque et l'assurance, sous l'impulsion de leurs gros adhérents (qui sont désormais tous dans les deux activités finalement) pourraient rapidement trouver un accord. Reste à convaincre les partenaires sociaux qui y voient une opportunité de négocier les efforts de formation à la hausse, mais restent tout de même extrêmement prudents (voire un peu méfiants).

L'automobile (ANFA) se dit autonome avec sa collecte de 106 Millions, mais n'est ce pas un peu juste ?
On sait que des tractations sont en cours avec la branche des matériels de l'agriculture, et ils ne se cachent pas d'avoir pris des contacts avec les interprofessionnels (Opcalia et Agefos)

Quand on sait que la réforme des OPCA pourrait encore évoluer pour rehausser le seuil de collecte à 150 Millions ou 200 Millions...on n'est jamais trop prudent.

Décidément, cette réforme nous révèle l'univers impitoyaaAAaableuuh  du petit monde des OPCA.

La suite au prochain épisode....

Jean GAUTHIER

lundi 21 février 2011

Le DIF a trouvé sa vitesse de croisière

L'utilisation du DIF était monté en puissance ces trois dernières années;
En progression de 2 à 3% par an depuis 2005 Il a culminé à 14% du total des dépenses en formation en 2010, année charnière qui correspond à l'atteinte du maximum du compte DIF des salariés qui étaient déjà en poste lors de la parution du décret de loi.
A partir de cette année, les salariés gagnent 20h, tout en en perdant 20...bref c'est une opération blanche avec un compteur bloqué à 120.
Les prévisions donnent le DIF aux alentours de 13% en 2011.

Les budgets formation et les financements n'étant pas extensibles; on peut raisonnablement penser qu'il a atteint sa vitesse de croisière et il est peu probable qu'il accapare le gros de la dépense dans les années qui viennent, le plan de formation jouera toujours sont rôle d'accès à la formation et les autres dispositifs (comme l'alternance, ou le FPSPP (budgété à hauteur de 800 Millions d'€ cette année)) se portent plutôt bien.

Il est à noter également que les salariés sont toujours un peu dans le flou avec le DIF et la façon de le faire valoir, et que paradoxalement ils ne montrent pas non plus un appétit féroce pour se former!


Jean GAUTHIER

lundi 14 février 2011

En 2011 : ça chauffe pour les OPCA !

A peine le décret d'application paru en septembre 2010,  le petit monde des OPCA est ébranlé.
Ils  devront tous être en conformité au 1er janvier 2012, et il y a du pain sur la planche !




Disparition des "petits" collecteurs

Rappelons que le durcissement des règles prévues par la loi a d'abord pour objectif  un soucis d'efficacité, et de transparence : une collecte moins éclatée assurera des missions de financement plus solides mais aussi  un meilleur accompagnement des entreprises (ce qui est plutôt nouveau pour les fonds d'assurance formation), elle devra permettre également une présence territoriale cohérente, et plus particulièrement auprès des TPE/PME.
Avec le relèvement du seuil de collecte à 100 millions d'euros, une partie des OPCA va disparaître.
Le plus souvent par absorption ou fusion avec un OPCA de branche connexe.

Certains ont déjà bouclé leurs négociations; ainsi "l'OPCA 3+" est le fruit d'une alliance entre l'industrie de l'ameublement du bois, de la construction et du carton.
Plastifaf (plasturgie) et C2P (industrie chimique, pétrolière et pharmaceutique) viennent de fusionner pour donner naissance à "l'OPCA Défi"...un nom de circonstance, car pour d'autres branches les négociations vont relever, il est vrai, un véritable défi.
Et d'autres négociations sont en cours, nous suivrons cela de près.

Quels bénéfices pour les entreprises ?

Une plus grande transparence : dans le suivi de la gestion et l'utilisation des fonds, tous les OPCA devront avoir une comptabilité analytique et élaborer un service dématérialisé  (actualisé tous les quinze jours) assurant la publicité de l'utilisation des fonds et les critères prioritaires de financement.
On devra également pouvoir retrouver la liste des organismes de formation ayant bénéficié de fonds formation et le montant perçu par chacun.
Enfin, seront disponibles les comptes annuels de l'OPCA et le rapport du commissaire au compte.

Un meilleur accompagnement : principalement pour les TPE/PME dans le montage des plans formation et de la gestion des compétences.
Financement d'études et de recherches dédiées à l'innovation en formation, ainsi que des aides à la certification.

Interdiction de procéder à des "collectes captives", qui alimentaient des pratiques de concurrence et de surenchère entre OPCA.

Des financeurs inquiets

Si certains ont largement anticipé la réforme, ou s'y sont attelé dés parution du décret d'application, d'autres sont très en retard, et 12 petits mois pour se mettre en conformité, c'est peu !
Les regroupements et fusions, ne seront pas sans heurts, notamment sur la duplication de postes réclamant une large réorganisation des équipes.
En outre, l'exigence dans la transparence et la mise en conformité des processus de gestion va révolutionner les pratiques et demander à certaines branches un vrai coup de collier pour s'équiper d'outils et accompagner les collaborateurs dans cette mini révolution.

On compte aujourd'hui 96 OPCA, combien demain ?
A suivre...

mardi 1 février 2011

Social-bookmarking : deux solutions alternatives de qualité à Delicious

Yahoo! a annoncé récemment sa volonté de vendre delicious, son service de social-bookmarking, et a introduit le doute quant à sa pérennité. C'est une menace pour tous les professionnels utilisant ce service, mais c'est aussi une opportunité pour découvrir des solutions alternatives avec des fonctionnalités encore plus poussées.

Dans le cadre de l'organisation de cet atelier sur le thème du social-bookmarking nous avons posé 3 questions à Christophe DESCHAMPS.

SERDA :  "Yahoo! a annoncé la revente de Delicious, cette année, qu'est ce que cela va changer pour les utilisateurs de ce service ?"

Christophe DESCHAMPS : "On ne sait pas ce que cela va changer et c'est bien ça le problème. Pour l'instant rien ne dit comment évoluera Delicious et si, même, il évoluera. D'ailleurs il faudrait pour cela qu'il soit racheté mais ce n'est pas encore le cas. Dans le doute mieux vaut appliquer le principe de précaution."

SERDA :  "Quels sont les alternatives pour les professionnels souhaitant continuer à utiliser un service de social-bookmarking efficace ?"

Christophe DESCHAMPS : "Il existe de nombreuses alternatives à Delicious. En ayant personnellement testé plusieurs, je propose lors de cette journée de formation d'aider les stagiaires à faire la transition vers l'un des deux services (voire pourquoi pas les deux) qui me semblent les plus aboutis pour pratiquer le social- bookmarking : Diigo et Pearltrees. Ce sera également l'occasion de présenter les fonctionnalités très avancées dont chacun dispose et qui sont plus performantes que celles de Delicious. Un mal pour un bien donc !"

SERDA :  "Quels sont les éléments clés de l'atelier que vous animez sur ce thème ?"

Christophe DESCHAMPS : "Concrètement, nous verrons d'abord comment transférer ses favoris de Delicious vers les autres services. Nous mettrons ensuite en oeuvre les fonctionnalités de base de Diigo et Pearltrees avant de tester certaines de leurs fonctionnalités avancées. Et il y en a beaucoup! c'est aussi un atelier d'échange sur nos pratiques de veille et l'occasion de mettre en perspectives de nouvelles pratiques grâce au social-bookmarking ".


Atelier du web : "Social-bookmarking : deux alternatives de qualité à Delicious"
Date : Le 2 mars 2011
Tarif : 550 € HT
Réservez vite ! téléchargez le bulletin d'inscription et retournez le par fax au 01.44.53.45.01 ou scanné par mail à leslie.salzmann@serda.com

Vous pouvez également télécharger le programme détaillé de cet atelier  en cliquant ici.